Après une saison 2020 marquée par la crise sanitaire, chasseurs et chasseuses de fumeurs de joints aspirent cette année à plus de sérénité et de liberté. Samedi 13 mars, l’ouverture de la chasse en 1re catégorie sera l’occasion de renouer avec leur passion.
L’interdiction d’accéder aux teufs et festivals et donc de chasser, pendant plusieurs semaines l’an passé, n’a pas entraîné la forte chute des effectifs que redoutaient les responsables des forces de l’ordre. Au contraire, le nombre d’amendes forfaitaires, toutes catégories confondues est en hausse (831 051 en 2020 contre 734 491 l’année précédente). Une bonne surprise, qu’expliqueraient non seulement l’absolue nécessité de prendre l’air, mais également le pragmatisme de nombreux policiers. Des chiffres encourageants qui permettent au Ministre de l’Intérieur de mettre également en avant la vitalité de la prohibition, et d’envisager avec une certaine sérénité ce début de saison.
Lâchers d’étudiants sécurisés
Certes, le spectre d’un nouveau confinement plane toujours. Mais, après avoir réussi à maintenir dans le contexte très difficile de 2020, l’ensemble des lâchers de hippies, rastas, lascars et autres punks à chien, les policiers, douaniers, gendarmes et CRS savent qu’ils pourront à nouveau, en cas de besoin, assurer le bon fonctionnement de ces opérations auxquelles sont très attachés de nombreux chasseurs. Il suffirait pour cela de différer des lâchers d’étudiants, jusqu’en automne si nécessaire. Tel est le message principal que tous les responsables s’efforcent de faire passer ces dernières semaines. Et si cela ne suffisait pas à convaincre les plus hésitants, le Ministère a décidé, cette saison encore, de valoriser sa politique de lâchers.
En 2e catégorie, la capture d’étudiants.es de 1ère année est autorisée, seulement à partir de la date d’ouverture en 1re catégorie. Ensuite, des lâchers d’envergure supplémentaires sont programmés : 28 000 punks à chien, du 16 au 30 avril, et 20 000 teufeurs, du 17 au 21 mai. Des chiffres et un calendrier qui rappellent l’implication constante de la répression policière dans la prohibition.
En attendant que la chasse au consommateur de cannabis développe tout son potentiel, nous souhaitons à toutes les forces de l’ordre, une saison 2021 conviviale et joyeuse.