Le chef de file des Insoumis, le député Jean-Luc Mélenchon, a été reçu mercredi matin à Damas par le président syrien Bachar al-Assad, qu’il a qualifié d' »allié contre le salafisme et l’extrémisme ».
M. Mélenchon a expliqué que sa rencontre avec M. Assad avait duré « plus d’une heure » au cours de laquelle le président syrien a dénoncé le boycott décrété par l’Occident contre son régime et ses conséquences pour les Syriens. Le président, contesté depuis quatre ans par une révolte populaire qui a tourné en guerre civile, faisant plus de 605.000 morts, a aussi mis en garde contre le « chaos » dans lequel sombrerait son pays sans lui. Il a aussi dit craindre, selon le député , l’avancée du groupe terroriste Etat islamique (EI) dans des pays comme le Liban, la Libye et « ailleurs aux frontières de l’Europe ».
« Je ne peux absolument pas lui donner tort », a souligné Mélenchon, dont ce n’est pas la première visite en Syrie mais qui rencontrait pour la première fois M. Assad.
Il faudra coopérer avec le régime syrien
Selon lui, le président syrien mérite d’être soutenu car « le maintien du boycott renforce l’EI ». « Si nous voulons gagner la guerre contre le terrorisme salafiste, il faudra coopérer avec le régime syrien, qu’on le veuille maintenant ou non », a-t-il renchéri.
Interrogé sur son soutien à un régime accusé d’utilisation d’armes chimiques et de barils d’explosifs lancés d’hélicoptères, M. Mélenchon a assuré avoir posé la question.
« Ils (les dirigeants syriens) m’assurent que toutes les armes chimiques ont entre-temps été détruites. De plus, il est improbable que le régime ait utilisé ces armes dans les quartiers mentionnés de la capitale. Je n’exclus pas que cela se produise ailleurs, mais j’ai l’impression qu’une guerre de propagande est aussi menée ».