Paris, le 6 octobre 2025 — Dans un contexte de crise politique profonde, le président Emmanuel Maron aurait officiellement confié à Bart De Wever la mission de former un gouvernement. Le chef du parti flamand, ancien nationaliste devenu Premier ministre en Belgique, soumettrait une proposition radicale de réorganisation institutionnelle : transformer la France en un État subdivisé en trois entités territoriales autonomes — Paris, Le Nord, Le Sud — dans le style du fédéralisme confédéral à la belge.
Une lettre de mission inédite
Selon des sources proches de l’Élysée, le président Maron, confronté à l’impasse parlementaire, aurait vu dans De Wever un « expert des structures compliquées », capable de proposer des compromis institutionnels forts. Le mandat précise que De Wever devra soumettre un plan de gouvernement stable, mais aussi un cadre légal, constitutionnel, qui permette de réformer l’organisation de l’État selon un découpage territorial, pour alléger le pouvoir central et apaiser les fractures régionales.
Trois entités autonomes : ce que cela impliquerait
Bart De Wever proposerait que la France soit divisée en trois entités politiques dotées de larges compétences :
Entité | Territoire approximatif | Compétences clés envisagées |
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Paris | l’actuelle Île-de-France, éventuellement zone élargie autour de la métropole | Urbanisme, transport, veto sur certaines politiques nationales touchant la densité urbaine, fiscalité locale renforcée, gestion internationale (culture, diplomatie économique). |
Le Nord | les régions du Grand Est, Hauts-de-France, Normandie, peut-être s’étendant jusque dans la Bourgogne selon la définition | Industrie, agriculture, infrastructures, social, certains volets de la formation, gestion de la crise économique locale, budgets propres. |
Le Sud | régions du sud-ouest, occitanes, Provence, Nouvelle-Aquitaine, Corse, etc. | Tourisme, environnement, infrastructures climatiques, culture, santé locale, politiques migratoires régionales plus souples. |
Chaque entité aurait un gouvernement local, élu, avec un parlement local, mais laisserait à l’État central (à Paris) les fonctions régaliennes : défense, justice, monnaie, politique étrangère. Le tout s’accompagnerait d’un « financement équilibré » avec transfert de ressources fiscales, négociation des compétences transférées, et des garanties égales pour les citoyens dans les trois entités.
Avantages annoncés et résistances prévisibles
Avantages mis en avant
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Décentralisation accrue : rapprocher la prise de décision des citoyens, adapter les politiques aux réalités locales (ex : adaptation au climat, au développement industriel ou rural).
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Apaisement des tensions régionales : les régions qui se sentent délaissées (nord industriel, sud rural, périphéries de Paris) pourraient avoir une voix renforcée.
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Allègement pour l’État central : une administration nationale moins surchargée, moins de bureaucratie doublonnée, meilleure efficacité.
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Possibilité de différenciation politique : chaque entité pourrait adopter des lois spécifiques, dans le cadre national, ce qui pourrait libérer des tensions idéologiques (réformes sociales, écologie, etc.).
Résistances probables
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Nation, unité, symbole républicain : beaucoup verront cette proposition comme une rupture du modèle de l’unité française, héritage historique et symbole d’intégration.
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Difficultés constitutionnelles : la Constitution actuelle ne prévoit pas une subdivision aussi radicale ; cela nécessiterait révisions, votes importants, référendums possiblement.
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Inégalités territoriales : risque que Paris reste très favorisé, ou que le Nord/Sud se retrouvent en concurrence déséquilibrée pour les ressources.
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Opposition politique dure : partis centralistes, certains de gauche ou de droite, pourraient dénoncer cela comme un démantèlement, un affaiblissement de l’État, ou engager la peur de la « sécession par petites touches ».
Prochaines étapes envisagées
D’après les informations recueillies :
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Consultations régionales : De Wever prévoyait de lancer une série de dialogues publics dans les anciennes régions pour mesurer les clivages, écouter les attentes et objections.
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Pré-projet constitutionnel : un texte proposé au Parlement pour fixer les compétences transférées, les frontières internes des entités, les garanties de citoyenneté (mobilité, égalité devant la loi).
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Calendrier législatif : si Maron accepte, vote de lois organiques, possibles référendums locaux ou nationaux.
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Composition gouvernementale : De Wever envisagerait une coalition large, avec des partis régionaux forts, pour légitimer la réforme.
Un scénario à l’étude, mais très risqué
Cette proposition, si elle venait à être mise en œuvre, changerait profondément les structures de la République française. Elle reprendrait certains ingrédients du modèle belge — entités autonomes, transferts de compétences, gouvernance partagée — mais dans un contexte français très différent : taille, histoire, centralisation, culture administrative.
À ce jour, aucun document officiel authentifié ne confirme que cette proposition existe dans les termes exacts imaginés ici. Il s’agit d’une hypothèse (fictive) cohérente à partir des tensions actuelles, mais sa faisabilité serait conditionnée à un large consensus démocratique, des garanties légales solides, et une acceptation culturelle importante.
Merci à notre reporter Tanguy V.