Un journaliste de Sudpresse, journal spécialisé dans les informations pour les personnes intellectuellement limitées, va probablement être renvoyé pour avoir osé dénoncer une Une qui titrait « Justice est faite » avec le portrait des 3 terroristes de Paris, dont chaque photo était accompagnée de la mention « ABATTU ». Parce que bien sûr, en démocratie, c’est la police qui rend la justice et la presse qui décide si justice est faite.
Alors que le journal offrait un autocollant « Je suis Charlie » en soutien avec la liberté d’expression, un de ses journalistes va être licencié pour avoir « proposé qu’on en discute ».
Selon le rédacteur en chef Michel Marteau, cela ne rentre pas dans la liberté d’expression mais bien dans le cadre d’une « tentative de soulèvement de la rédaction », raconte l’Avenir. Il faut croire que les rédactions sont aujourd’hui des sortes de navires où le risque de mutinerie est bien présent. Où chaque rédacteur en chef possède un gouteur afin d’éviter d’être empoisonné.
Les informations que nous avons récoltées de notre côté sont bien plus effarantes !
Selon certains journalistes en interne (qui adorent Nordpresse mais n’osent pas trop le dire), la direction serait en train d’opérer une véritable purge au sein des journalistes. Se rendant compte que les articles les plus lus et vendeurs sont ceux qui « disent tout haut ce que les cons pensent tout bas » (comme cette Une abjecte), la direction imagine qu’en ne gardant que des journalistes qui ressemblent à leurs lecteurs, ils vendront d’autant plus de journaux.
C’était horrible, on m’a fait passer un test de QI un matin sans prévenir, heureusement j’avais une gueule de bois monumentale et j’ai fait 75 de QI (et vomi sur ma feuille). Un ami à moi a fait 104 (ndlr: la moyenne belge) et a été renvoyé. Cela devient vraiment pénible de travailler ici. Avant, on pouvait encore parler bouquins ou cinéma, maintenant tout le monde ne parle que de Secret Story et des questions « quand même fort difficiles » de l’émission Je le savais d’RTL-TVI.
Si vous saviez le spécial Nabilla qu’on préparait pour la semaine dernière avec 12 pages de gros plans de fesses… Heureusement que l’actualité nous a rattrapé »
raconte un employé qui a décidé de garder l’anonymat.
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