Tremblement de terre dans le groupe Rossel suite à l’arrêt des subventions à la presse francophone pour la société Sudpresse
Alors que l’entreprise bénéficiait d’une aide de plus d’1.5 millions d’euros annuellement depuis 20 ans pour photographier des accidentés de la route et divulguer des informations privées du quidam belge, le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a décidé d’arrêter de subventionner leurs enquêtes journalistiques de haut vol.
Cette décision a eu un impact sans précédent sur la société qui n’a eu d’autres choix que de se déclarer en faillite après avoir été dans l’incapacité de renouveler les contrats de travail de ses journalistes rémunérés à la hauteur de leur investissement dans des reportages de fonds qui prodiguaient quotidiennement à la population des informations primordiales garantes du vivre ensemble de notre pays.
Quid du droit à la Liberté de la presse?
De nombreux lecteurs, avides de détails sur le suicide d’une boulangère survenu ce week-end, se plaignent de ne pas pouvoir accéder à certaines informations depuis que le quotidien n’est plus disponible dans leur café préféré.
« C’est scandaleux! Je m’attendais à des photos, ou du moins connaître le moyen qu’elle a utilisé pour se suicider. J’ai parié sur les médicaments, mais je ne sais pas comment savoir si j’ai gagné mon pari », s’inquiète Jacques, 58 ans, devant sa bière.
Mireille n’est pas non plus rassurée:
« Je voulais savoir si leur couple battait de l’aile, quid du droit à la Liberté de la presse et de l’information? J’habite à 95 kilomètres quand même! J’ai le droit de savoir. »
Que les lecteurs se rassurent, il semblerait que leur journal risque de revenir dans les semaines qui suivent grâce à un investisseur.
La société Nordpresse a fait une offre dont le montant est tenu secret pour le moment.
Quoi qu’il en soit, il est peu probable que le groupe Rossel boude l’unique intéressé par le rachat de sa société spécialisée dans la presse quotidienne en cette période difficile pour leurs actionnaires. Nous avons eu au téléphone un de leurs chimpanzés journalistes qui nous a soufflé trois mots à propos de l’avenir des journaux anonymement:
« Nous savons que nous serons incapables d’offrir aux lecteurs des enquêtes du même niveau que nos prédécesseurs devenus maître dans leur domaine, mais nous pouvons promettre que nous ferons de notre mieux pour les informer et les éduquer sur des problèmes d’actualités majeurs grâce à des articles sourcés et pertinents de plusieurs pages. »
Pas sûr que Jacques et Mireille prennent cela comme une bonne nouvelle, mais nous sommes impatients de découvrir enfin des articles de qualités dans un groupe de presse bénéficiant de près d’un quart du total des subventions à la presse francophone en espérant que le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles soit sensible à l’importance d’entretenir l’esprit critique chez ses citoyens et qu’il offre la même aide aux futurs dirigeants.