Nous apprenons avec une immense tristesse le décès de Michel Sardou, chanteur et poète ayant vanté le viol, la peine de mort, ainsi que le colonialisme. Son corps sans vie a été retrouvé en Irlande où il passait régulièrement ses vacances entre deux voyages en paquebot. Les premières constatations de la police semblent accréditer la piste de l’assassinat politique, une lettre de revendication rédigée en anglais exigeant que l’État français réduise les quotas de chansons française sur les ondes radiophoniques. La police irlandaise se perd en conjectures : les assassins proviendraient-ils de groupuscules d’extrême gauche ? De fans de rock ne supportant plus la variété poujadiste francophone ? Ou d’un déséquilibré ayant maquillé son crime en assassinat politique ?
Le corps du chanteur a été retrouvé atrocement mutilé dans la fosse à purin d’une ferme, près de Limerick. Avant d’être exécuté par écrasement de la tête à coups de marteau piqueur, le chanteur a eu les deux genoux fracturés par une barre de fer, et a été émasculé à la tronçonneuse. Diverses parties de son corps ont été ensuite données comme aliments aux cochons par le ou les assassins, et on n’a réussi à reconnaître l’artiste que par sa carte d’adhérent au Front National.
Le propriétaire des cochons, interrogé, a déclaré : « je ne comprends pas, mes cochons n’avaient fait de mal à personne, ils ne méritaient pas un traitement aussi dégradant ! ».
L’Elysée, appelé par téléphone aujourd’hui-même, a expliqué qu’il ne cèderait pas à la menace et qu’il allait terroriser les terroristes : les quotas de chansons patriotiques françaises vont être doublés sur toutes les radios à partir de lundi, et France Musique devra passer au moins 6 heures de marches de la légion étrangère sur ses ondes en guise de représailles. Le ministre de la culture a annoncé que les restes du chanteur feraient l’objet de funérailles nationales à Vichy, et qu’une dizaine de sans papiers africains seraient exécutés en place publique pour apaiser les esprits.
Enfin, on envisage de couper le téléphone de France Gall, en hommage à la victime et en référence à la chanson de Sardou où ce dernier demandait explicitement qu’on ne l’appelle plus jamais France.