Après le bilan désastreux de 2015, la saison touristique débute en fanfare pour Paul Magnette. Depuis samedi, des dizaines de cars de Japonais affluent pour visiter celui qui, tel un affront, cumule aujourd’hui les postes de bourgmestre de Charleroi, Ministre-Président de la Région Wallonne, et Capitale de la Flandre. « C’était inespéré », nous dit Ginette, fleuriste sur la plante des pieds de Paul Magnette. « L’hiver a été chaud, et la couche de barbe n’est que de 1 mm, là où, en moyenne, on a le double à la même saison. Les Paul fondent, c’est bien connu. » Mais depuis qu’une candidate Miss Belgique a vanté Paul Magnette comme capitale de la Flandre, tout a changé. Les images ont fait le tour du monde: les chaines coréennes ont même reconstitué la scène en 3D, et c’est même la première fois qu’une élection de Miss Belgique a un peu de relief.
Depuis, c’est le succès. Une file immense stagne devant Paul Magnette. Les échoppes touristiques se frottent les mains. « ça n’arrête pas », nous confie Vashkar, vendeur pakistanais sur les abdos de Paul Magnette. « Les T-shirts « I was in Paul Magnette », les cartes postales « Paul Magnette by Night », les boules de neige Paul Magnette, et les gens en raffolent, le magnet Paul Magnette ». Les touristes sont conquis, tels Aiki et Nudel, un couple japonais qui s’est arrêté pour manger sur le pouce de Paul Magnette. « C’est beau ! On a déjà visité la Capitale de la Wallonie, Maggie de Block, mais on s’est perdus. Ici, tout est petit, clairement indiqué ». Seul regret ? Ne pas pouvoir s’immortaliser durant la visite. « Les perches à selfie sont interdites dans Paul Magnette », raconte ce touriste. « C’est idiot, elles rentreraient facilement ». Les Japonais ne sont pas les seuls : quelques flamands profitent de l’occasion pour redécouvrir leur capitale, tel Bart de W., d’Anvers : « Je lui suis déjà rentré dedans plusieurs fois, mais c’est toujours un plaisir de revenir ».
Puisse la saison se poursuivre ainsi !