Paul Magnette est sur tous les fronts. Alors que le gouvernement wallon refuse mordicus de signer le CETA, bloquant à lui tout seul l’Union européenne et le Canada pour la signature d’un accord sans précédent, c’est cette fois aux élections américaines qu’il a décidé de s’attaquer.
En effet, les nouveaux accords signés entre États-Unis et Union européenne prévoient un « droit de regard sur l’activité politique majeure du partenaire« . Or, la Wallonie vient de mettre son veto à la tenue immédiate des élections américaines (prévues le 8 novembre prochain), arguant des « conséquences internationales d’une telle élection qui, dans la situation actuelle, impacterait durablement et négativement l’Union européenne, et notamment la Wallonie« .
Paul Magnette, président de la Région wallonne, n’en démord pas : « Nous ne pouvons pas donner notre aval à la tenue d’une telle élection. Nous voulons agir en adultes responsables, car nous savons les effets désastreux que pourraient avoir l’élection des actuels candidats à la tête de la première puissance mondiale. Cette élection regarde tout le monde, et aussi la Wallonie. »
Donald Trump s’est immédiatement exprimé pour « raser la Wallonie de la carte de l’Italie« , ne comprenant pas « comment une région ne produisant que des huîtres pour Noël pourrait empêcher son arrivée au pouvoir« . Pourtant, les accords sont très clairs : sans l’aval de l’Union européenne, et donc de la Wallonie, les élections doivent être reportées.
Le Premier ministre Charles Michel a déclaré qu’il « tenterait de faire entendre raison à M. Magnette« , nouveau Robin des bois de la politique internationale.