Alors que la twittosphère résonnait encore des tweets des grands de ce monde rédigés suite à l’accord climatique de Paris, un vent glacial venu de Flandre a refroidi toutes les délégations diplomatiques réunies au Bourget. En cause ? Un communique venu de l’Hôtel de ville de Anvers signé de la main de Bart De Wever au nom de son parti.
Un accord est nécessaire, mais pas de cette manière », a déclaré le bourgmestre d’Anvers. Pointé par le parti nationaliste, le principe de « responsabilités différenciées » et la nécessité pour les pays développés de montrer l’exemple . « Les pays sous-développés comme la Wallonie sont les grands gagnants » poursuit De Wever qui cible aussi le fond au pays en développement : « c’est une perfusion, comme de la drogue pour un junkie. La charge des coûts, c’est trop pour la Flandre ».
Pour Laurent Fabius, qui a présidé l’ensemble de ces négociations climatiques, ce positionnement de la Nva met directement en question l’accord conclu quelques heures plus tôt. « Sans la Flandre, nous n’avons pas l’accord de la Belgique ni de l’Europe. Et ne compter pas sur moi pour faire des heures sup. Si les Flamands veulent renégocier, qu’ils se débrouillent eux-mêmes ».
Interrogé sur cette sortie de son partenaire de majorité, le Premier Ministre Charles Michel (MR) a minimisé le rôle de la Nva dans l’échec des négociations parisiennes : « Il n’y a que les socialistes pour voir un problème politique à cette situation. Les négociateurs internationaux avaient tout simplement oublié d’intégrer les chiffres de nos turbines électriques sur l’Amblève. A tous les niveaux, fédéral, régional, local, nous voulons nous être engagé contre le réchauffement climatique et pour le développement durable. » a-t-il clarifié sous les huées des autres délégations présentes.