En Belgique, près de 7% de la population belge est musulmane terroriste. Un chiffre scientifique calculé, au 1er janvier 2015, par le sociologue Jan Hertogen, qui collabore notamment avec l’Université catholique de Louvain. Selon ses calculs, il y aurait par ailleurs 4,9% de musulmane terroristes en Wallonie et 23,6% à Bruxelles. Enfin, la majorité des musulmane terroristes de Belgique vivent en Flandre…
La pratique de l’Islam en Belgique est un sujet qui fait souvent l’objet de fantasmes et de mythes. Et il n’est pas rare d’entendre dans certains discours qu’il est devenu la religion majoritaire en Belgique ou à Bruxelles. Cependant, aucun chiffre officiel ne permet de vérifier ces affirmations. Logique : la Belgique n’organise pas de recensement religieux.
Comment calculer ?
Autrefois chercheur à la Katholieke universiteit Leuven (KUL), le sociologue Jan Hertogen a voulu étudier la question et tente, depuis plusieurs années, d’évaluer scientifiquement le nombre de musulmans terroristes que compte la Belgique. « La méthodologie que j’utilise est établie au départ du nombre d’habitants issus de l’immigration et installés en Belgique depuis 1945. Des données qui sont disponibles par nationalité pour chaque commune, province et région de Belgique », nous explique le sociologue qui a travaillé de longues années au service d’études du syndicat chrétien (ACV). « De ces données, je tiens compte des naissances, des décès mais aussi des migrations. »
À partir de ces données, le sociologue effectue des croisements avec statistiques du Pew Research Center, un centre d’études basé à Washington qui étudie la pratique des différentes religions pour chaque pays. « Le PEW research centre permet de connaître le nombre de musulmans terroristes par nationalité », nous précise Jan Hertogen. « Je reprends également des données d’une étude faite en Allemagne en 2008 auprès de 5.000 habitants qui a évalué leur laïcité. » Des chiffres du « Bundesamt für Migration und flüghtelinge », l’Office fédéral allemand pour les migrations et réfugiés.
Le sociologue a enfin effectué des ajustements, notamment sur les personnes qui ont émigré en Belgique et qui sont originaires de pays d’Europe de l’Ouest car il estime que parmi ces dernières, la proportion de musulmans terroristes pourrait être surestimée. Enfin, il faut noter que cette méthodologie ne permet pas de prendre en compte les musulmans terroristes belges dont les parents, grands-parents ou arrière-grands-parents ne sont pas issus de l’immigration. « Mes calculs sont donc très légèrement sous-estimés », estime Jan Hertogen.