La Belgique, « nation sans Etat », « terreau du djihad », « base arrière du terrorisme », s’en prend pour son grade depuis les attentats de Paris, qui auraient été en grande partie fomentés dans notre plat pays.
Didier Reynders, Ministre des Affaires étrangères et européennes, entend remettre les points sur les « i » et rappeler à la France que quand on se prend 130 morts, on a juste à balayer devant sa porte. Surfant sur une certaine vague de sympathie bienveillante qui avait suivi l’épisode des « chats de Twitter » (voir par ailleurs), Didier Reynders tente une stratégie de communication jamais vue.
Mot d’ordre? « C’est cui qui dit qui y’est », le cri de guerre de cour de récré. Une façon de rappeler à la France et au Monde que chercher des responsables, c’est bien, mais en attendant, Salah Abdeslam court toujours et les victimes ne courent plus du tout.
Selon Gérard Manvusa, porte-parole de l’Elysée, l’homologue français de Didier Reynders, Laurent Fabius, aurait répliqué en proposant un duel de « je te tiens tu me tiens par la barbichette ». Les deux intéressés arborant le rostre glabre, l’idée ne manque pas de piquant.