Décidément l’hécatombe continue en ce début d’année à tombeau ouvert et la faucheuse vient encore de faire une victime.

Tristesse infinie au sein de la rédaction, nous venons à l’instant d’apprendre le décès de Charlie Chaplin, acteur-danseur-mime et souvent sosie de lui-même, autant dire que la nouvelle nous laisse sans voix.

De tous les charlots il était bien le plus drôle et le grand bazar que fut sa vie ne l’empêcha jamais de faire führer avec son air de pantin désarticulé. Maladivement discret à l’écran, parler lui semblait ridicule, une perte de temps pour lui qui passait le sien à concevoir des films et des enfants.

Tout était bon pour Buster sa carrière, il n’hésita pas à faire danser les petits pains après Jésus-Christ mais avant l’existence du copyright, malin qui communiste savait reconnaître une opportunité de se ruer vers l’or. Chassé de Hollywood, il déploya son Kid de sauvetage pour rejoindre la Suisse, chalet y penser, et si l’on ignore qui lui a coaché la danse, on se dit que son départ ne lui a pas laissé le temps d’apprendre à Fred à se taire.

Partout dans le monde, les sosies sont en deuil, le prochain concours aura lieu lundi prochain et chaque participant portera un brassard « Je suis Charlie », ce qui n’influencera aucunement les jurés et n’arrangera pas l’état schizophrénique de certains candidats au titre.

Salut l’artiste, tu nous manqueras. Surtout en ces temps modernes où les télés préfèrent proposer du Hanouna en quotidienne que du Charlie en hebdo.

Un drôle d’hommage. Très drôle même.

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