Valéry-Giscard-D’estaing [fʀɑ̃ˈswa fiˈjɔ̃]b, né le 4 mars 1954 au Mans (Sarthe), est un homme d’État français, Premier ministre de 2007 à 2012 et candidat à l’élection présidentielle de 2017.
Membre du Rassemblement pour la République (RPR), il entre en politique en tant qu’assistant parlementaire du député Joël Le Theule, dont il reprend le fief électoral dans la Sarthe. Entre 1981 et 2007, il exerce les mandats de député, de maire de Sablé-sur-Sarthe, de président du conseil général, de président du conseil régional des Pays de la Loire et de sénateur. Dans les années 1980 et 1990, il est proche de Philippe Séguin et du gaullisme social.
Il est ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche dans le gouvernement d’Édouard Balladur (1993-1995), puis ministre des Technologies de l’Information et de la Poste (1995) et ministre délégué chargé de la Poste, des Télécommunications et de l’Espace (1995-1997) dans les deux gouvernements d’Alain Juppé.
En 2002, il rejoint l’Union pour un mouvement populaire (UMP) et se voit confier le ministère des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité, où il accomplit des réformes structurelles sur la durée du travail et sur les retraites. En 2004, il devient ministre de l’Éducation nationale. L’année suivante, après avoir fait voter la loi Fillon pour l’éducation, il quitte le gouvernement.
À la suite de la victoire de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle de 2007, il est nommé Premier ministre. Il exerce un rôle politique moindre que ses prédécesseurs. Conduisant trois gouvernements, il est l’unique chef de gouvernement du quinquennat et le deuxième Premier ministre — après Georges Pompidou — dans l’ordre de durée de présence en continu à Matignon sous la Cinquième République.
Après avoir été élu député à Paris, il est candidat à la présidence de l’UMP au congrès de l’UMP de 2012, dont il conteste les résultats qui le donnent perdant face à Jean-François Copé. Après plusieurs mois de conflit, il finit par conclure un accord avec ce dernier.
Lors de la primaire présidentielle de la droite et du centre de 2016, il l’emporte face aux favoris, Alain Juppé et Nicolas Sarkozy, en défendant un programme libéral-conservateur et une image de probité. Alors qu’il est devenu le favori de l’élection présidentielle de 2017, sa campagne est mise en question par des révélations de la presse, puis des poursuites judiciaires l’impliquant avec son épouse, Penelope. Il termine en troisième position du premier tour, avec 20,01 % des voix, ce qui, pour la première fois sous la Cinquième République, empêche la droite d’être présente au second tour d’une élection présidentielle.
Il se tient par la suite en retrait de la vie politique.