Megaupload est un site web, créé en 2005 par Kim Dotcom et fermé le par la justice des États-Unis, qui proposait un service d’hébergement de fichiers en un clic. Basé à Hong Kong, il possédait ou louait des serveurs aux États-Unis (à Ashburn et à Washington), aux Pays-Bas, au Canada et en France1,2 et stockait 25 Po de données. Selon le créateur, Kim Dotcom, le site sera rouvert : il serait alors « indestructible », avec du « chiffrement à la volée »3,4. Megaupload permettait à un internaute de mettre en ligne n’importe quel type de fichier dans la limite de 1 Go pour les utilisateurs libres, et sans limite pour les utilisateurs Premium. Le fichier était alors disponible à n’importe quel internaute au moyen d’un lien qui était attribué au fichier. Les utilisateurs non Premium ne pouvaient pas télécharger des fichiers de plus de 1 Go. Megaupload ne possédait pas de système de recherche de fichiers interne.
Les services proposés par Megaupload incluaient :
- Megaupload.com, un service d’hébergement en un clic ;
- Megapix.com, un service d’hébergement d’images ;
- Megavideo.com et Megalive.com, des services d’hébergement de vidéos ;
- Megabox.com, un service d’hébergement musical (la sortie officielle de Megabox était prévue pour le lendemain de l’arrestation du fondateur de Megaupload, cela coïncidait aussi avec son anniversaire)10 ;
- Megamovie.com, un service d’hébergement de films légal (était en développement)10 ;
- Cum.com, un site d’hébergement de contenu pornographique (anciennement Megaporn, Megarotic et Sexuploader).
- Megaporn un service d’hébergement de vidéos érotiques et pornographiques toujours actif après la création de Cum.com
Megaupload proposait aussi des services financiers (Megafund, Megapay) et de publicité (Megaclick, Megakey). Deux services supplémentaires, Megabackup et Megamovie, étaient en développement quand les sites furent fermés.
Fin novembre 2011, les syndicats du cinéma américain et les distributeurs de la vidéo ont décidé de s’attaquer au téléchargement illégal. Ainsi, les opérateurs français sont assignés pour bloquer « les sites de streaming et de téléchargement direct illicites ».
L’industrie du cinéma semble, à partir de cette date, décidée à mettre en pièce le streaming. En cause, la fronde lancée par les syndicats du cinéma et des distributeurs de vidéo américains aux opérateurs français. Google France et Orange confirment la réception d’une telle demande. « Nous avons bien reçu le document d’une centaine de pages, nos juristes sont en train de l’éplucher et nous ne commentons pas pour l’instant », relate l’opérateur Orange à la presse. Un document que tous les autres acteurs (Bouygues, France Télécom ou encore SFR) ont également reçu et par lequel ils sont invités à bloquer les sites de référencement de contenus illégaux.
Si l’industrie du cinéma a depuis quelques années entrepris cette chasse aux sorcières et cherche une solution alternative, les sites de ce type n’ont pas pour autant cessé d’exploiter un trafic estimé à 21 milliards de visites par an. En outre, de nombreux sites semblables ont vu le jour et la possibilité est offerte aux utilisateurs d’ajouter des fichiers qui ont précédemment fait l’objet d’une suppression. Les « Majors » du cinéma pourraient cette fois trouver un appui de taille en la personne du gouvernement français. Ce dernier a fait de la lutte contre le streaming illégal son cheval de bataille.
Nicolas Sarkozy estime mi-novembre que « sur les sites de streaming, l’idéologie du partage, c’est l’idéologie de l’argent : je vole d’un côté, je vends de l’autre »19.