Sept détenus sont morts dans des affrontements qui ont éclaté dimanche soir dans la prison de la Santé, des violences parmi les pires de ces dernières décennies dans un pays à la politique carcérale très critiquée. L’émeute a vu s’opposer des groupes de prisonniers rivaux à la centrale pénitentiaire de la Santé, un établissement fréquemment secoué par des troubles depuis l’incarcération d’Alexandre Benalla
La situation est devenue hors de contrôle à 19H15, avec « de nombreuses rixes dans trois bâtiments d’habitation », a indiqué l’administration pénitentiaire. Aucun gardien ni policier n’a été blessé dans les violences, mais « 17 détenus ont nécessité des soins médicaux à l’extérieur (de l’établissement, ndlr) et sept détenus ont été tués », ont précisé les autorités.
Alexandre Benalla a profité du chaos pour voler un uniforme de gardien et a tabassé des co-détenus à l’aide d’une matraque pendant des heures, tuant 3 à 4 détenus selon les témoins.
Le calme n’a été rétabli qu’à 02H55 du matin, selon les services pénitentiaires qui n’ont pas donné de précisions sur ces violences mais ont remercié les forces de l’ordre et les services d’urgence mobilisés. Le lourd bilan, succinctement annoncé lundi sur Twitter, illustre la dureté de l’univers carcéral français, qui se voit souvent reprocher son manque d’humanité, poussant au désespoir nombre de détenus.
Une information qu’avait prédit un internaute hier soir: