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dimanche, avril 28, 2024

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AHAHAH: Sudpresse a perdu son PROCES contre Nordpresse. (Décision de justice en PDF)

Chers lecteurs, chers amis, chers ennemis, chers travailleurs et soutiens de Sudpresse (coucou),

Nous vivons un jour historique dans l’histoire de Belgique, dans l’histoire de la presse, dans l’histoire du combat de la haine pour le clic.

Sudpresse vient d’être débouté de toutes ses demandes dans le cadre du procès intenté contre nous il y a près de 2 ans. (Jugement complet en fin d’article).

Bien sûr, ils peuvent toujours faire appel (mais faites pas ça les gars, on va encore vous ridiculiser, soyez raisonnables, on sait que vous êtes cons, pas masochistes).

On vit donc un moment assez formidable puisque qu’on vit le premier jugement de justice entre un journal parodique et le journal putaclic dont il s’inspire.
On vit le moment où un journal subsidié par l’État à hauteur de près de 2 millions d’euros, est débouté pour avoir essayé de faire taire un journal parodique et militant qui dénonçait ses méthodes.

En résumé pour ceux qui n’ont pas tout suivi: 

2015: Sudpresse fait une Une sur la carte des musulmans de Belgique, avec « Découvrez combien il y en a dans votre commune ».
– On fait un article Nordpresse « découvrez la carte de l’endroit où habite celui qui a fait la carte des musulmans », en mode miroir, pour dénoncer une carte qu’ils n’auraient jamais fait sur les juifs, les homosexuels ou X autres communautés.
– Sudpresse dépose plainte et nous assigne en justice pour demander qu’on retire l’article
– En fait, on a retiré l’article le jour même, quand on reçoit la plainte, il n’est plus là, donc l’affaire peut s’arrêter là.
– Vu qu’on a publié la lettre de menace de Sudpresse pour qu’on retire l’article, Sudpresse décide de changer sa plainte et de nous reprocher d’avoir publié la lettre de menace et d’avoir donc ravivé l’affaire.
– Donc à ce moment là, on est face à une affaire qui demande de dépublier la lettre qu i a démarré l’affaire.. C’est INCEPTION.
– 1ère audience, Sudpresse, qui nous attaque au nom du journaliste, essaye par la voix de son avocat de faire croire que c’est une affaire « XXXXX » (nom du journaliste Sudpresse) contre Vincent Flibustier. Comme si on avait en fait voulu harceler et pourrir la vie d’une personne physique. Leurs arguments sont ridicules et idiots, quand ils ne sont pas infamants et diffamatoires. L’avocate ne se présente pas comme celle de Sudpresse mais du journaliste. Elle finir quand même par, à un moment dans sa plaidoirie, expliquer qu’elle est également l’avocate de Sudpresse d’habitude… 🙂
Notre avocat, brillant, Jacques Englebert, plaide lui au contraire que c’est une affaire Nordpresse contre Sudpresse, que Sudpresse n’apprécie pas que je les ennuie depuis des mois, que je réclame qu’on leur retire leurs aides à la presse (et que ça commence à bouger dans ce sens), que je dénonce leurs putaclics, leurs journalistes qui vont publier des photos d’accidents avec des corps,… et en général la manière dont à des fins politiques et idéologiques, en plus de pécuniaire, alimentent leurs abrutis de lecteurs avec des thèses racistes, haineuses et qui divisent la société à beaucoup de niveau, pour vendre du papier.
– Jugement de la première audience: Sudpresse débouté, on peut laisser les articles sur l’affaire et on peut continuer à communiquer dessus. Plus de 250 personnes sont venues voir le procès même si seul une moitié est resté jusqu’au bout, faut dire que 3h de plaidoirie dont 1h30 chiantes (vous devinez quelle partie ;-)), même moi j’avais envie de me barrer. Le journaliste qui « attaquait » n’était pas là, c’est dire comme ça l’intéresse. Par contre l’avocate de Sudpresse était bien là.
BONUS: Quand j’ai commencé à publier les documents de justice, les arguments des avocats etc, j’ai demandé à mon avocat « On peut faire ça ?  » (après coup hein, ma devise: action puis réflexion). Il m’a répondu « C’est tout à fait légal ».
Puis au tribunal, quand je vois que l’avocate de Sudpresse dénonce ça, je sussure à l’oreille de mon avocat « Mais, vous m’avez dit que c’était légal hein ? Tiens d’ailleurs ça se fait souvent de voir les concernés d’une action en justice publier tout sur internet ? « 
Et là il me répond « Je ne sais pas. Je vous ai dit que c’était légal selon le droit que je connais, pas que des gens le faisaient vraiment, je n’ai jamais vu ce cas ».
Là j’ai un peu tremblé je dois dire 😀 
– 
2ème audience, c’est à 8h30 du mat’ un jeudi, il y a une trentaine de têtes. Les plaidoiries, à 10% près, sont les mêmes que la première fois. J’en sors pas très bien, les larmes aux yeux pendant l’audience quand l’avocate de Sudpresse sortait d’une tirade infamante comme si j’avais vraiment des comportements de harceleur, comme si j’étais une ordure et un monstre calculateur… (Alors que bon, comme dis plus haut, je calcule après en général). Notre avocat Jacques Englebert est à nouveau à la fois humain, brillant et passionnant à écouter. Il a plaidé notamment sur la nature profonde de cette affaire et la formidable opportunité pour la justice de pouvoir voir son travail mis sur le devant de la scène, revenant à ses valeurs premières. Une justice publique, qui intéresse le peuple autrement que quand c’était un homicide. Et il est vrai que réussir à réunir 250 personnes qui bloquent tout le tribunal et retardent 15 audiences la première fois (contrôles de sécurité trop longs et ils ne s’attendaient pas à voir autant de monde), c’est grand. Parce qu’on intéresse les gens à la justice, pilier de la démocratie et à la presse, autre pilier de la démocratie bien qu’il soit trop souvent devenu pilier de comptoir.

Et vous, qui lisez ceci, vous faites aussi partie de cette grande victoire puisque nous, vous, moi, nous avons réussi à résister contre les méthodes dégueulasses de tout un système qui vit du viol quotidien de la dignité humaine, détournant la liberté de la presse pour la liberté de la crasse.

Je pense et j’espère que cette décision de justice fera jurisprudence et que jamais plus, les mange-morts n’oseront s’attaquer à ceux qui mettent la lumière sur leur sordide dessein. 

Retrouvez ici la décision de justice, anonymisée. Lisez-le ça va vite et c’est intéressant. Je ne pensais pas que le jugement serait à ce point de notre côté et j’applaudis la qualité de la prose du juge, c’est cool à lire en fait 🙂

 

Et je suis d’autant plus étonné que la décision que le juge lors du procès m’a engueulé (à juste raison) parce que j’avais gloussé plusieurs fois à des énormités de l’avocate et que j’ai fini par éclater de rire quand elle a dit 6 fois d’affilée Sudpresse au lieu de Nordpresse. A l’instar de la première audience où la juge avait menacé de virer du public si les gars continuaient à applaudir notre avocat. Et c’est leur rôle évidemment.

Allez les gars, santé. 

Euh, mauvaise photo

Photo du premier procès, j’en ai pas du 2ème au bar 🙁

Merci à tous ceux qui ont suivi cette aventure judiciaire, partie d’une provocation débile sur un sujet grave et qui termine par un jugement qui a beaucoup de sens pour notre démocratie.

C’est une décision unique aussi parce qu’aucune des 2 parties officiellement concernée n’a gagné ou perdu.

Le journaliste de Sudpresse n’a pas gagné, mais il n’a pas perdu non plus, c’est Sudpresse qui paiera les dommages et lui continue son boulot tranquille. Et pour preuve qu’on en a rien à battre de ce gars, on a toujours remasqué son nom alors que rien ne nous y oblige.
Moi en tant que personne, je n’ai pas perdu,  mais je n’ai pas gagné. J’ai perdu un temps dingue, des cheveux, des heures de sommeil, probablement quelques semaines de santé cardiaque ainsi que pas mal d’argent en procédure.

Ceux qui ont perdu, c’est Sudpresse et tous les praticiens de la manipulation des masses et de l’exploitation des vils instincts. Cela ajoute une nouvelle casserole à leurs batteries déjà très fournies. Et comme le dit le proverbe, c’est la casserole qui peut faire déborder la cuisine.
Ceux qui ont gagné, ce sont tous ceux qui ont une échelle de valeurs qui met l’humain avant le profit. Ceux qui mettent l’amour avant la haine. Qui veulent conserver une presse de qualité et qu’on cesse de financer des médias qui participent à la perte de confiance en ce qui est essentiel à nos démocraties. Ceux qui ont gagné, ce sont toutes les personnes qui vont pouvoir continuer à critiquer, insulter, crier, s’indigner, quand un organe public ou privé viole notre dignité.

Merci particulier à tous ceux qui ont participé au Crowdfunding pour les frais de justices, même si ça n’a pas tout couvert (et même avec les dommages et intérêts ça couvre pas) mais c’était beau et grand.
Vous étiez aussi beaux et grands, belles et grandes, toutes celles et tous ceux qui sont venus braver le froid du tribunal pour symboliquement apporter votre soutien à un avenir meilleur, plus juste et plus respectueux de l’humain.
Merci à tout le monde, chacun et chacune aujourd’hui, nous avons remporté un combat contre la bêtise et la haine, contre l’opportunisme et le détournement de fonds publics, contre ceux qui n’ont pour carburant que le cynisme.

 

On organise une petite fête de victoire dans un bar de Bruxelles la semaine prochaine ! Tournées payées aux frais de Sudpresse, ça vous dit ? <—– CLIQUEZ ICI

Allez, dernier bonus, le mail que j’ai envoyé à notre avocat quand j’ai reçu la décision de justice par mail. J’ai décidé de pas le ré-écrire histoire de garder l’émotion du moment quand il le lira 😀

Retrouvez tous les détails et documents de l’affaire sur cette page d’archives.

Voici la carte de la ville où on va aller se bourrer la gueule avec l’argent de Sudpresse

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