Ca y est, c’est fait! On savait les négociations liées à l’intégration de la Turquie au sein de l’Union européenne enlisées depuis un certain temps. C’était sans compter sur cette crise migratoire qui permet à la Turquie de bénéficier d’un moyen de pression sur l’Europe. Il n’a donc fallu que quelques jours pour que Bruxelles cède aux revendications d’Istanbul.
Confronté à un flot sans cesse grandissant de réfugiés, le président de la Turquie Recep Tayyip Erdogan a menacé les pays occidentaux de laisser passer les réfugiés en Europe si son pays n’accédait pas à l’Union Européenne. Un Conseil européen extraordinaire se déroulait donc depuis quelques jours à Bruxelles dans la plus grande discrétion. Il semble qu’un accord ait pu être trouvé.
La Turquie entrera donc dans l’Europe au 1er janvier 2017. En échange, Istanbul s’engage à contenir le flot de réfugiés sur son territoire. A cet effet, la Turquie devrait bénéficier d’une enveloppe de 15 milliards d’euros afin de renforcer ses infrastructures et d’encadrer le flot de réfugiés. Angela Merkel et François Hollande se sont félicités de cette entrée de la Turquie au sein de l’Union européenne « qui devrait permettre une meilleure collaboration avec l’Orient et une plus grande richesse grâce au mélange des cultures« . La Turquie devient donc le 29eme pays à intégrer l’Europe.