Faites bien attention à ce que vous recherchez sur l’Internet et plus particulièrement sur le moteur de recherche Google. Le jeune Adrien, un habitant de Rixensart en Brabant Wallon, en a fait les frais en novembre dernier.
Novembre 2015, Adrien, étudiant en dernière année de master en complots politiques à l’UCL travail sur son mémoire de fin d’études. Ce mémoire intitulé : « Le terrorisme : d’Al–Qaïda à Daesh » est réalisé en collaboration avec l’organe de coordination pour l’analyse de la menace (OCAM). Comme pour tout mémorant, Adrien utilise Google pour alimenter les paragraphes et combler les vides par des images acquises sans droits d’auteurs. Mais voilà, le soir du 26 novembre, les forces de l’ordre accompagné d’une unité spéciale défoncent la porte d’entrée de la maison familiale. Rapidement plaqués au sol, lui et sa famille, sont en état de choc et ne comprennent toujours pas ce qu’il se passe alors que le Berger Malinois ne cesse de leur aboyer dans les oreilles. Le jeune et ses parents, sont emmenés au poste de police pour y subir un interrogatoire.
Comment tout cela a-t-il bien pu se produire ?
La réponse est simple. Suite aux attentats de Paris et au relèvement du niveau terroriste à 4 en Belgique, la sûreté de l’état avait chargé la Federal Computer Crime Unit (FCCU) de scanner toute l’activité internet belge. Il en résulte que l’ordinateur du jeune Adrien a été vite repéré car il envoyait plus de 4000 requêtes suspectes par jour au moteur de recherche Google. On y retrouvait par exemple : « Daesh, Al-Qaïda, TATP, Djihad, … » mais aussi des phrases plus explicites : « commettre attentat, fabrication bombe, tuerie de masse, … ». Heureusement, l’audition de son promoteur a permis de lever toutes ambiguïtés et Adrien a pu rentrer chez lui pour travailler son mémoire. Sans l’intervention de son promoteur, Adrien aurait été condamné à deux ans de prison avec sursis et 25.000 € d’amende. Adrien fut diplômé en juin dernier.