Si ça n’est pas la première fois que la France est attaquée par des barbares, c’est par contre une première pour elle d’être assignée devant sa propre justice pour publicité mensongère. C’est un groupe de migrants, clandestins et primo-arrivants, qui attaque le pays tout entier en justice pour ses slogans publicitaires diffusés de par le monde.
«Pays des droits de l’Homme, non mais vous avez vu comment on traite les migrants ? Parqués dans des camps d’internement parce qu’il ne faut pas dire concentration, ça fait mauvais genre, entassés à 10’000 dans des bidonvilles, gazés tous les deux jours, non mais sérieusement ils sont où vos droits de l’Homme !?» nous interpelle l’une des plaignantes qui souhaite rester anonyme.
Citant sur un rapport de l’ONU daté de 2012 ainsi que le compte rendu annuel de l’Observatoire des inégalités, les plaignants pointent du doigt les multiples infractions aux droits de l’Homme, déjà dénoncés par la commission européenne ; mais aussi les efforts du pays ces dernières années autour de la déchéance de nationalité, des violences policières et les passages en force politique. «Au delà du ressenti personnel de chacun d’entre nous d’être moins qu’un humain dans ce pays qui pourtant se targue de tant, il y a des chiffres et des faits indiscutables qui montrent la différence entre l’image que la France qu’on nous a vendu et celle qu’on a trouvé en arrivant… Alors que laissez moi vous dire que le voyage n’était pas de tout repos !» nous raconte Youssoun, père d’une famille de migrants érythréens.
Les plaignants ont également saisi la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes pour le slogan de la France « Liberté, Égalité, Fraternité » soutenant qu’il lui faudrait apposer sur tous les frontons de mairie « *voir conditions en magasin, règlement intérieur & conditions générales de vente ». «Ces trois notions sont fort nobles mais ne sont en aucun cas appliquées ou respectées, allez donc voir à Sarcelles et à Neuilly si la police y applique la même égalité » nous déclare Mahmmoud Ben Hifa, un réfugié syrien, en France depuis 2 ans.
Le gouvernement français (dont le pays n’accueille que 1,3% des réfugiés en Europe alors qu’elle a le 3e PIB de l’Union) dénonce une campagne de désinformation à l’approche de l’hiver «Alors que grâce au changement climatique nous allions enfin pouvoir avoir des touristes hors été, avec ces saisons qui n’ont plus aucun sens, ce procès ridicule est une diffamation que nous ne laisserons pas passer» défend Stéphane Le Foll, porte parole du gouvernement, «Nous donnons déjà tant aux migrants : une terre pour poser leurs tentes, de l’air à respirer, de l’eau pure à boire dans la Seine, alors que s’ils avaient migré dans l’espace ils n’auraient rien de tout ça!»
Le procès aura lieu en décembre et la France se prépare déjà à se pourvoir en appel.