« Nous en avons déjà tous vus, dans le parc, au magasin, marchant dans la rue. Ils nous dégoutent et nous donne envie de vomir ! Je parle bien sûr des rouquins.» C’est par cette phrase étrange et néanmoins pleine de bon sens qu’a démarré la conférence du Docteur Eric Cartman pour nous présenter le résultat de son étude. Vieux briscard de la recherche en génétique, ses travaux ont commencé il y a dix ans avec cette campagne choc : « Ginger Kids : Help Find a cure ! » (Les enfants rouquins : aidez à trouver un remède). Les fonds n’ont pas tardé à abonder. Une décennie plus tard, le professeur Cartman ne cache pas sa joie : « Enfin, après tout ce travail, je peux dire la tête haute que nous lèguerons un monde meilleur à nos enfants ! ». En effet, basé sur un traitement hormonal, le Cartmanium permet au fœtus encore en développement d’éliminer le gène roux.
Pourquoi faire ? En effet, pourquoi éviter d’avoir des enfants roux ? Le professeur nous répond : « Parce qu’on ne veut plus que cela arrive ! Chaque jour, des enfants roux viennent au monde causant le désespoir de leurs parents. Oh bien sûr, ils vous diront qu’ils adorent leurs enfants, mais leur regard ne trompe pas : ils sont détruits de l’intérieur en pensant à leur horrible couleur de cheveux, leur peau blanche comme celle d’un cadavre, leurs immondes taches de rousseur, leur odeur âcre et –c’est scientifiquement prouvé- leur absence d’âme » Un discours qui rappelle des heures très sombres et les cris de haines qu’on peut entendre à certains défilés du 1er mai, crieront les bobos gauchistes qui n’ont sans doute jamais mis le pied en Irlande. Pourtant, le Cartmanium sera bientôt remboursé par la sécurité sociale. Il est évident que notre société a évolué, autrefois, les roux étaient brûlés, jusqu’il y a peu, ils étaient discriminés et demain, enfin, ils auront disparu. On ne peut que se féliciter devant un tel progrès. Le seul point faible de ce médicament est probablement qu’il ne peut agir que pendant la grossesse ; il n’y a donc pas d’espoir pour les millions de roux qui errent dans le monde ; l’euthanasie n’étant autorisée que dans de très rares pays.
Une lueur d’espoir donc, dans ce monde ou plus rien ne semble fonctionner, vient d’apparaitre. Dans quelques générations, nos descendants nous seront sans doute reconnaissants.
ATTENTION – VIDÉO à ne pas manquer !
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