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mardi, janvier 21, 2025

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Marine Le Pen : le plus grand troll politique de l’Histoire

Alors que les dernières élections remettent en cause le statut du Front National (« Premier Parti de France… et dernier arrivé »), Marine Le Pen a accepté de se confier à nous sur ses véritables desseins politiques. Cet échange mené avec autant de brillance qu’un meeting de son propre parti annonce, en exclusivité, un scoop historique. L’occasion de découvrir, derrière la leader incontestable et respectée, un cœur d’enfant intact.

« Non mais les mecs, je déconnais ! »

Voici sans doute la phrase qu’il faut retenir de la politique française pour 2015. Les origines du Front National moderne sont plutôt inattendues. « Tout est parti d’un pari avec le copain de Florian. Si j’arrivais à faire de Flo l’idole des réac, il le demandait en mariage. » Marine a alors vu les choses en grand.

S’appuyant sur le patrimoine familial, elle a très vite compris combien son père pourrait lui être utile. « Nicolas m’a expliqué comment il avait fait avec la vieille Bétencourt, ça n’a pas été difficile de l’imiter. Papa a toujours été faible d’esprit, mais depuis 2002 il est franchement diminué… C’est un peu notre papi zinzin à nous. » D’autant que Jean-Marie avait bien plus que des billets à offrir à sa protégée. « Je ne l’avais jamais vu si heureux.Il était tellement content que je prenne enfin sa suite, je n’ai pas osé lui dire sur le coup que c’était pour rire… »

Marine a d’ailleurs attendu jusqu’en 2012 pour lui avouer sa supercherie, ce qui lança la guerre familiale ayant gangrené son parti plusieurs mois. Le patriarche avait en effet tout placé dans les mains de sa fille : «il m’a même présenté à sa garde rapprochée comme « le nouveau Moi ». Les pauvres, ils ne l’avaient même jamais vu dire bonjour à une femme sans l’insulter après… Ils étaient tellement gênés. »

Carnet d’adresses, téléphone direct des organisateurs de la Manif pour Tous, digicode de la tour TF1 à Paris… « Là où j’ai vraiment réalisé, c’est quand il m’a laissé faire un meeting toute seule. Il y avait comme un rayonnement qui se dégageait de moi, les gens me regardaient comme des enfants qui rencontrent le Père Noël.

C’était fou. J’avais raconté n’importe quoi, tout ce qui me passait par la tête pendant une heure et demie, et ils m’acclamaient ! » Marine s’est alors lancée corps et âme dans la farce. « C’est une aventure humaine passionnante. Je souhaite à tout le monde de la vivre un jour. Gourou, c’est le plus beau des métiers ! En plus ça paie. » Pour structurer ses discours, elle s’immisce dans la vie des plus démunis. « Je suis allée dans un Lidl, un vrai avec des gens mal habillés et des réductions à tout va, ça a été une claque. Et puis j’ai vu le mec qui hurlait des annonces dans son micro… un flash.

J’avais toujours rêvé de faire rire les gens, les émouvoir… L’occasion était trop belle. » Poussant l’homme en-dehors de l’estrade, elle avait saisi la chance avec la manche du pauvre bougre. Elle nous évoque la suite les larmes aux yeux. « J’ai répété mon discours habituel en hurlant comme papa m’a appris. Les gens ont tout cru, ils étaient hypnotisés. Quand je leur ai dit de me rejoindre, ils se sont battus pour monter sur l’estrade. » Une étape décisive d’ailleurs, puisque Marine a pu lier connaissance avec une partie de son futur état-major. « Je les ai reconnus dans leur rage à sauver leur intérêt personnel.

Dans leur façon de bousculer les enfants pour prendre la dernière tablette de chocolat, on aurait dit Copé à l’UMP. J’ai compris qu’ils pouvaient m’être utiles. » Son seul regret fut de ne pas pouvoir échanger avec Nadine, la poissonnière. « Elle a bien tenté de quitter son stand deux minutes pour m’approcher, mais son patron a menacé de la virer. Un boss tyrannique comme ça, ça m’écœure… En tout cas, Nico n’a pas été très fair-play de me la voler. » L’année 2015 fut décisive pour le Front National, fort de son équipe et de la crédulité ambiante. « Malgré les résultats de ce week-end, l’idée fonctionne trop bien pour qu’on renonce. Les Français sont d’une naïveté dingue. Si vous voulez le pouvoir en France, dites que c’est la faute à des gens.

Les Français veulent des coupables. Pouvoir se dire que si leur vie c’est de la merde, c’est les émigrés et pas leur faute. » Inutile de préciser l’apport des attentats à sa progression. « Déjà Charlie Hebdo, on osait à peine y croire… Mais le Bataclan, c’était la quinte flush. Et à un mois des élections ! On a sorti le champagne. » Les dernières élections ont cependant remis en cause la prépondérance du FN en France. Elles anéantissent au passage toute perspective de mariage pour cette année. « Florian boude encore un peu parce que je l’ai envoyé à Strasbourg. Habiter chez les Boches ça ne ravit jamais un gay.

Mais j’allais pas lui donner une région difficile non plus ! On verra en 2017 pour le Ministère de la Famille.» Franchissant elle-même le pas, elle entraîne en effet sa meute dans l’étape suivante et la course à la présidentielle. « Pour le programme, j’ai traduit Mein Kampf, pas besoin d’aller plus loin. C’est marrant d’ailleurs, pour la coopération internationale, Google a remplacé Rome-BerlinMoscou par Paris-Berlin-Moscou. Ces yankees… vraiment des bouses en géo ! » Les médias ont quant à eux été tous réceptifs à ces idées originales, avec plus ou moins de retenue. « BFM manque vraiment de subtilité. Ils prendraient Donald Trump au sérieux. » Certains ont tout de même compris la supercherie, ignorant jusqu’à l’existence même du parti. « J’avoue que le coup du programme… c’était abusé. Lisez-le donc : un mec voudrait infliger cinquante ans de retard à son pays, il ne ferait pas mieux. Il y a plus d’une connerie par ligne. »

Bien sûr, nous tenons à disposition de nos confrères l’enregistrement de cette interview – prix à négocier. Les secousses de ce séisme politique s’annoncent dévastatrices : le Front National se targue en effet d’être le premier parti de France, sa dissolution laisserait de nombreuses places vacantes.

« Les Français râlent parce que les politiques se moquent d’eux… » nous dit Marine en riant, « Ils ne vont pas être déçus sur ce coup là. » Mais la décision de celle qui incarna par dérision la haine et la bêtise humaine est irrévocable. « C’est bien marrant, et il y a 2017… Sans compter que je n’ai pas encore gagné mon pari. » L’enterrement de vie de garçon de Florian Philippot, prévu ce dimanche soir, a été reporté à des instances plus favorables.

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