Après une année 2015 très néfaste pour l’image du Royaume, le Gouvernement fédéral a décidé de faire appel à une des figures emblématiques du patrimoine national pour redresser la barre. Marc Dutroux, célèbre dans le monde entier pour ses crimes pédophiles et son évasion spectaculaire, a été sollicité pour une série de rencontres et de discussions dans différents événements internationaux de grande envergure.
« Au début, on avait songé à envoyer le Premier ministre lui-même, mais il reste très méconnu en dehors de nos frontières, déclare-t-on du côté du Ministère des Affaires Étrangères. Notre dernière tentative pour le rendre plus sympathique à l’international ayant échoué sur un obstacle juridique, nous avons décidé de prendre une autre direction ».
C’est tout naturellement que le choix de Marc Dutroux s’est alors imposé. « Marc est le symbole du psychopathe à la belge tel qu’on se le représentait partout dans le monde avant l’affaire Abdeslam, précise l’attaché de presse en charge du projet. « Son style bien de chez nous et le large mouvement populaire qu’il a pu fédérer à l’époque rappellent le meilleur de notre tradition nationale en matière d’ennemis publics et dysfonctionnements policiers ».
Une tradition que la récente émergence du djihadisme molenbeekois, importé de l’étranger, avait quelque peu éclipsée ces derniers mois. Lors de ses visites internationales, Marc Dutroux témoignera de cette époque bénie où la Belgique jouait sa propre partition en matière d’organisation criminelle. « Une époque où on savait gérer une belle évasion avec braquage ! C’était autre chose que les mecs planqués dans une commode, quand même » entend-on déjà soupirer du côté de l’opposition.