Entre les reports et les désagréments, on est en droit de se demander si un seul de nos lecteur verra un jour la mise en service de l’EPR, le super réacteur qui pour l’instant a fourni juste assez d’électricité pour recharger un Nokia 3310 Chaque semaine, des nouveaux atermoiements retardaient la date du délai fixé pour estimer le sursis envisagé permettant de déterminer la date de l’ajournement du nouveau report.
Le mois dernier, un nouveau rapport remis à Bruno Lemaire en vient à la conclusion suivante : « La construction de l’EPR de Flamanville aura accumulé tant de surcoûts et de délais qu’elle ne peut être considérée que comme un échec pour EDF. »
EDF avait prévu une grande cérémonie d’inauguration, digne de la prouesse technologique que devait être cette centrale nouvelle génération et n’avait pas lésiné sur les moyens. Tout était prêt pour une fête inoubliable à la gloire du génie industriel français. Malheureusement, on apprend que la jeune hôtesse, qui devait avoir lancer la bouteille de champagne inaugurale sur le bâtiment une fois terminé, vient de prendre sa retraite sans connaître ce moment de gloire éphémère que lui promettait un contrat signé en 1992, date de la naissance du projet.
Les dirigeants D’EDF, qui avec le temps ont appris à refréner leur enthousiasme, ont décidé d’attendre encore une décennie ou deux, avant de lui trouver une remplaçante.