Jean-Vincent Placé est élu sénateur aux élections sénatoriales de 2011 dans l’Essonne avec neuf autres élu(e)s écologistes. Il démissionne alors de la vice-présidence aux transports de la région Île-de-France, refusant de cumuler un mandat de parlementaire avec un exécutif local. Membre de la commission des Finances, il est désigné comme rapporteur spécial du budget de la sécurité (police-gendarmerie). Il est l’orateur du groupe pour les dossiers budgétaires, financiers et fiscaux. Le 10 janvier 2012, il devient président du premier groupe parlementaire écologiste de la République. Le mois suivant, Jean-Vincent Placé est condamné par le tribunal correctionnel de Paris à 500 euros d’amende et 1 500 euros de dommages et intérêts pour diffamation à l’encontre du député Christian Vanneste12. Le tribunal estimant que, si Jean-Vincent Placé disposait d’éléments pour qualifier Christian Vanneste d’homophobe, il n’en disposait pas pour le qualifier de « raciste, voire antisémite ».
Dès novembre 2012, Jean-Vincent Placé s’affirme perplexe quant à la présence de ministres EELV au gouvernement tout en critiquant le « bilan bien maigre » des socialistes, six mois après leur arrivée au pouvoir13.
En décembre 2013, Le Canard enchaîné dévoile que Jean-Vincent Placé a accumulé une centaine d’infractions routières14 commises sur la période 2004-2010 avec une voiture de fonction du conseil régional, et qu’il n’a pas payé ses PV. On parle alors de 18 000 euros d’amendes. En avril 2014, il déclare15 avoir réglé cette somme.
En , il annonce qu’il figurera en 4e position sur la liste de Sonia Dahou, maire PS sortante des Ulis, lors de l’élection municipale16, visant un siège à la communauté d’agglomération du Plateau de Saclay17. Mais la liste est battue.
Le , il présente sa candidature à la présidence du Sénat, mais dans la course au « plateau » ne recueille que 10 voix, c’est-à-dire les suffrages des seuls membres de son groupe politique.
En 2015, il publie un livre autobiographique Pourquoi pas moi ! qui fait un flop éditorial et est vendu à seulement quelques centaines d’exemplaires18.
Après avoir dénoncé en décembre 2014, une dérive « gauchiste » d’EELV et regretté que le parti écologique soit devenu ce qu’il décrit comme « le parti des Roms et de la Palestine »19, il annonce le 28 août 2015 sur Europe 1, son départ d’EELV, qu’il qualifie d’« astre mort, [d’]une structure morte qui donne aujourd’hui une vision caricaturale et politicienne de l’écologie », rejetant notamment la conclusion d’alliance entre EELV et le Front de gauche en vue des élections régionales de 201520dans plusieurs régions de France, notamment Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Quelques jours plus tard, il participe à la création de l’Union des démocrates et des écologistes (comprenant le parti Écologistes !), un mouvement écologiste de centre gauche qu’il préside21,22.
De novembre à décembre 2015, il partage la tête du groupe écologiste au Sénat avec Corinne Bouchoux23,24,25.
Lors du remaniement du 11 février 2016, il est nommé secrétaire d’État chargé de la Réforme de l’État et de la Simplification au sein du gouvernement Manuel Valls II. Il déclare par la suite souhaiter plus de « convergence » politique transpartisane sur certains sujets, précisant par exemple se sentir économiquement plus à l’aise pour discuter avec la droite et se félicitant du soutien du député Les Républicains Frédéric Lefebvre au projet de réforme du code du travail porté par la ministre du Travail Myriam El Khomri26.
En juillet 2016, il manifeste le souhait de rejoindre les forces spéciales comme réserviste citoyen, au sein du 13e régiment de dragons parachutistes (RDP) spécialisé dans le renseignement, avec le grade, attribué à titre honorifique27,28, de colonel, comme le permet une procédure accessible à certains acteurs de la vie publique, dont les parlementaires29,30. Dans cette fonction bénévole, il « contribuerait à la diffusion de l’esprit de défense »31. Sa demande n’aboutit toutefois pas32.
Il soutient Manuel Valls pour la primaire citoyenne de 201733. Lors de l’élection présidentielle, Jean-Vincent Placé s’engage fin février 2017 pour Benoît Hamon, se disant séduit par ses prises de position écologistes34.
Il redevient sénateur le 18 juin 2017, un mois après la fin de ses responsabilités ministérielles.
En septembre 2017, Jean-Vincent Placé décide de ne pas se représenter aux élections sénatoriales françaises35, faute notamment d’avoir pu trouvé une liste prête à l’accueillir36.
Toujours conseiller régional mais peu assidu dans ces fonctions, il se reconvertit dans le privé : « Je fais de l’accompagnement d’entreprises, du conseil en développement », notamment en Corée du Sud et au Maroc37.
Merci à Mathias