Nicolas Dupont-Aignan a affirmé aujourd’hui sur l’antenne de BFM qu’il n’avait jamais trahi sa promesse passée de ne JAMAIS être le premier ministre de Marine Le Pen puisqu’en effet, il ne sera jamais le premier ministre de Marine Le Pen.
« Un terrible besoin de reconnaissance »
Sa carrière, Dupont-Aignan l’a commencée chez les jeunes… rocardiens. « Dans les années 1980, je me souviens qu’il fréquentait nos réunions », raconte Bernard Spitz, président de la Fédération française des sociétés d’assurances. A l’Ena, promotion Liberté, égalité, fraternité comme Jean-François Copé, celui qui à 13 ans collait des affiches pour Jacques Chaban-Delmas avait également prospecté chez les fabiusiens. En 1993, il glisse doucement à droite en devenant le chef de cabinet de François Bayrou, ministre d’Edouard Balladur.
« J’ai adhéré au parti de Charles Pasqua et de Philippe Séguin en 1989 […] Maastricht a été mon premier combat », explique l’intéressé à L’Obs en 2016. En 1994, il rejoint pourtant le cabinet du très europhile ministre de l’Environnement Michel Barnier avant de partir à la conquête de la mairie d’Yerres dans l’Essonne, où il a été réélu en 2014 pour la quatrième fois. Un sarkozyste historique se souvient de lui comme responsable des fédérations du RPR à la fin des années 1990. « Il a toujours eu un terrible besoin de reconnaissance, raconte-t-il. Or Nicolas ne l’a jamais réellement pris au sérieux. »
En 2008, il crée Debout la France. En 2017, son alliance avec le FN a provoqué la démission de trois de ses quatre vice-présidents. « Nous avons fait la campagne sur le slogan ni système ni extrême, fustige l’un d’eux, l’essayiste Dominique Jamet. Le lendemain du premier tour, il n’était pas question de ralliement… Dupont-Aignan est un homme mal ‘élevé’” dans le sens où il a grandi en politique grâce à toutes les ficelles et les intrigues du RPR et de l’UMP. Cela laisse des traces. »
L’Âme de Nicolas Dupont Aignan vendue aux enchères sur internet. Départ: 1 euro