Proposée par la coalition, la réforme de neutralité a été adopté à l’unanimité par la Chambre cette après-midi. La Loi promulgue donc la neutralité de l’Etat à l’égard de toutes les convictions ainsi que la liberté des individus et des groupes d’exprimer ses convictions.
L’État Belge s’astreindra donc à une stricte neutralité entre les différents courants religieux et philosophiques, il leur assurera la plus grande égalité de traitement possible, sans s’interdire de reconnaître les institutions qui incarnent ces courants.
La liberté de culte et de confession sera donc garantie à tous. L’expression des faits religieux est autorisée en public.
La loi s’accompagne d’une bienveillance à l’égard du fait religieux (considéré comme une donnée anthropologique fondamentale), et d’une grande vigilance à l’égard de tout ce qui apparaît comme une agression antireligieuse.
Aucune religion ne pourra prendre le dessus sur une autre, même si l’histoire, les anciens régimes ou encore le nombre d’adeptes présentent une supériorité.
Si le prosélytisme doit respecter le vivre ensemble, le vivre ensemble lui doit respecter chaque communauté.
Et si l’exigence de neutralité prime dans les décisions de l’Etat, elle ne peut en aucun cas subvertir la Loi ni la dénaturer.
Une décision qui risque fort de créer de nouvelles polémiques dans une Belgique divisée par des questions communautaires.