Ce soir, Rue de la Toison d’or, la tension est à son comble. Au siège du Mouvement réformateur, se tenait l’élection du Roi des Cons (ou de la Reine des Connes, rien n’est encore joué… un second tour est possible). Si on ne peut, pour l’instant, avancer de chiffres, il est désormais acquis que c’est Georges-Louis Bouchez qui arrive en tête du scrutin.
Dans l’attente des résultats définitifs, le jeune prodige libéral savoure déjà sa victoire : « Je pressens un raz-de-marée. Depuis longtemps, j’ai l’ambition d’accéder aux plus hautes fonctions. Le titre de Roi des cons, je l’ai plus que mérité. » Il poursuit : « J’insiste également sur le fait que ma connerie est toute naturelle. Contrairement à d’autres je n’ai jamais eu besoin de boire. C’est spontané, chez moi, d’aller sur les plateaux télés et de prendre la défense des thèses les plus idiotes comme protéger les gens qui tirent à vue sur les cambrioleurs de stations-services ou encore incriminer les fillettes d’immigrants qui se mettent sur la trajectoire des balles tirées par la police ! »
Denis Ducarme, lui, ne désespère pas de remporter la victoire sur le fil au second tour : « Je pense, s’il y a un second tour, pouvoir incarner une alternative crédible pour la bêtise humaine. Je suis, je pense, au moins aussi con que monsieur Bouchez. En la matière, j’ai plus d’expérience que lui et je ne parle même pas de mes antécédents familiaux. La stigmatisation des minorités, chez nous, c’est une affaire de famille. Monsieur Bouchez est loin de pouvoir tenir la distance. »
Une élection pour laquelle on peut donc dire que, pour une fois, tous les candidats méritaient de gagner. Espérons uniquement que le gagnant pourra faire connaitre au MR le même sort que le CdH.