Quelle ne fut pas la stupéfaction de Didier et Aline, 59 et 58 ans, originaires du Limousin, lors de leur arrivée à Paris, pour fuire selon eux le calme de la campagne :
» Déjà qu’à la campagne on s’emmerde, avec le confinement, c’est encore pire. Des années qu’on n’a pas pu appeler la police pour tapage nocturne ou dénoncer un voisin pour agissements à l’encontre du confinement «
Le couple bientôt sexagénaire a alors décidé de monter « à la capitale », en louant un 20m² au quartier de la Goutte d’Or en recherche d’animation. Quel ne fut pas leur étonnement lorsqu’ils constatèrent que comme chez eux, le calme était de mise et aucun délit n’était constaté, ce qui a motivé cet acte fort à l’encontre de la Mairie de Paris.
« Le pire c’est le manque de bruit. Les sirènes d’ambulances, de policiers et les insultes entre parisiens se font très rares. Nous avons donc décidé de porter plainte contre la ville pour cette absence de sons qui fait partie intégrante de l’identité de la ville et de n’importe quel espace citadin «
Motivé par la victoire en justice de plusieurs citadins installés à la campagne et agacés par les bruits de cette dernière, Didier et Aline demeurent confiants en la Justice de leur pays :
» Nous espérons que contrairement à notre campagne et à Paris en ce moment, cette affaire fera grand bruit. C’est tout ce que nous voulons, du bruit, du bruit par dessus-tout. «
En attendant la prise en main de leur dossier ils comptent sur l’effort de leurs voisins qui ne font aucun effort pour être bruyants ou désagréables.
« Il y a même un petit jeune qui habite au dessus qui nous a proposé d’aller faire nos courses. En espérant d’ici là qu’un voisin décidera de faire une soirée où sortira sans avoir de chien ou d’attestation »