Le policier filmé récemment en train de frapper un manifestant à terre justifie son acte en rejetant la faute première sur sa victime. Le représentant des forces de l’ordre a même porté plainte pour violence contre personne dépositaire de la loi. Deux autres policiers présents samedi et qui accusent le manifestant de violences ont aussi porté plainte.
Ils soutiennent également que, lors de l’interpellation, le manifestant lui a craché du sang au niveau de la bouche. Selon Stanislas Gaudon, porte-parole du syndicat Alliance, le jeune homme aurait dit : « J’ai le sida, tu vas crever ».
Une information reprise par beaucoup de médias, qui omettent de préciser que les chances d’attraper le sida de cette façon sont à peu près aussi grandes que celles de revoir les Beatles en chair et en os sur une scène de spectacle.
Les assos de lutte contre le VIH l’ont donc passé la journée à matraquer leur message sur les réseaux sociaux, pour tenter d’enrayer les fausses informations que propage cette prise de parole du syndicat Alliance. « Non, on ne devient pas séropositif en crachant au visage de quelqu’un. Même s’il y a du sang dans notre salive. Le virus, s’il passe cinq à dix secondes à l’air libre, ne survit pas » martèle Aurélien Beaucamp. Ils ont également rappelé ce principe simple : une personne séropositive sous traitement, qui a donc une charge virale indétectable, ne transmet pas le VIH (indétectable = intransmissible). Mais aussi que vivre avec le VIH, être séropositif, ne voulait pas dire avoir le sida. Et qu’une personne séropositive qui dispose d’un traitement a la même espérance de vie qu’une personne séronégative. Des « définitions basiques » que tout citoyen devrait connaître. Sauf que… (Paragraphe recopié du magazine Têtu)
Le policier mis en cause tente également d’invoquer des circonstances atténuantes à son acte. Selon lui, il n’aurait as dessoûlé depuis que Renaud l’a embrassé en 2015 après les attentats de Charlie Hebdo. De cette fougueuse embrassade, le chanteur en avait même fait une chanson dans son album paru en 2016.
L’argument paraît à première vue plausible. Suffira-t-il à dédouaner complètement le gardien de la paix ?
PS: pour les rageux qui vont encore véhémentement protester, prétendant qu’on s’acharne sur Renaud, nous rétorquons qu’on en a marre, de voire ces vedettes envahir les médias pour nous faire pleurer sur leur combat contre une dépendance quelconque. Beaucoup de personnes tentant de lutter également contre ces fléaux sont exaspérés de voir ces confessions publiques qui font pleurer dans les chaumières.