Le Premier Ministre refuse cependant qu’un préaccord soit déposé au gouvernement pour nourrir les discussions budgétaires 2018-2019. Charles Michel souhaite, dans un premier temps, simplement recevoir des fiches techniques parmi lesquelles le gouvernement pourrait faire ses choix. Quant à l’argent du Tax Shift (40 millions d’euros), octroyé comme cadeau aux employeurs , l secteur demande qu’il soit pris en compte dans l’accord Non Marchand.
C’est pratiquement ridicule, voire même de la provocation
Pour Christian Masai, secrétaire général du SETCA, les choses sont claires: « On nous a promis peu de choses, et l’on sort particulièrement déçus de cet entretien. Les travailleurs du Non Marchand constatent aujourd’hui qu’il n’y a quasiment rien sur la table si ce n’est les 15 millions, déjà précédemment annoncés et à partager entre le secteur public et le secteur privé. Si l’on ramène cela aux 150 000 travailleurs cela va représenter, en net, 3-4 euros par mois, c’est pratiquement ridicule, voire même de la provocation par rapport aux attentes. Et on nous renvoie à l’exercice budgétaire 2017-2018 où il serait possible d’obtenir des moyens pour un véritable accord pluriannuel. De promesses en promesses, de silences en silences, nous ne somme spas contents de cette rencontre« .
Afin de finaliser un préaccord tenant compte de ces éléments au plus vite, le front commun syndical à d’ores et déjà annoncé qu’il compte intensifier les négociations d’ici la mi-juillet. Si le gouvernement ne devait pas suivre ce planning, le secteur a prévenu qu’il était également prêt à se remobiliser dès septembre.