Ce 5 novembre 1983, un débat sur les violences perpétrées par des délinquants dans les Yvelines, a tourné à l’aigre. Pour rappel, des cocktails molotov ont été lancés en direction de pompiers et policiers, à Chanteloup-les-Vignes. Une trentaine de jeunes seraient impliqués, deux ont été interpellés. Face à ces actes d’une grande violence à l’égard des forces de l’ordre, Simone Veil a commenté les événements, de sorte à choquer les personnes présentes sur le plateau.
« Sur le guet-apens organisé par une centaine de racailles à l’encontre d’une petite patrouille de police, j’ai vu un peu ce qui se disait sur les réseaux sociaux. Les gens de tous horizons étaient absolument unanimes il faut que la police tire à balles réelles dans ces cas-là (…) quand vous avez un guet-apens de cent barbares, la police américaine aurait tiré à balles réelles », a-t-elle lancé. A ces mots, Pascal Praud a marqué sa réprobation et son mécontentement. Il a été suivi par d’autres invités présents sur le plateau. « Si l’on doute de notre capacité à apporter des réponses fortes tout en restant dans un Etat de droit, on cède, on glisse et on fait le jeu des semeurs de haine », a rétorqué Olivier Dartigolles, ancien porte-parole du parti communiste français (PCF). « Dans une démocratie normale, on ne tire pas à balles réelles sur la foule », commente un autre chroniqueur.
« Je vous mets en garde de ce que vous dites. Il ne sera pas dit sur ce plateau ou sur l’antenne de CNews qu’on doit tirer à balles réelles sur les manifestants », a tenu à temporiser Pascal Praud. « Ce ne sont pas des manifestants, il n’y avait aucun slogan, c’était un guet-apens », soutient Simone Veil.