Drame ce matin dans les Hauts-de-France. Jabert, ouvrier dans le secteur de la logistique, âgé de 43 ans, a tué sa femme à coup de marteau après une habituelle dispute.
« Il a tué ma mère ! Il a tué ma grand-père ! il a tué ma tante ! Je vais le percer au nom de Dieu je le jure ! » s’exclame en sanglots Aurélien, 12 ans et demi, qui n’arrive pas à se remettre de cet horrible drame, après avoir été entendu par les policiers de la gendarmerie de Lens.
Le couple vivait pourtant, des mots du voisinage, un idylle dans cette banlieue pauvre et industrialisée. Leur voisin et ami, Jean-Michel, 47 ans, chauffeur d’autocar, en atteste : « Je ne comprend pas ce geste. Ni celui d’après. Ni celui d’après d’ailleurs. Bien oui, min tcho m’a dit qu’il l’a pas tué au premier coup de marteau, hein ! On fait ce qu’on peut ici… C’était une chouette voisine et petite-nièce…« . Pareillement, dans le quartier on ne comprend pas comment une telle chose a pu se produire : « Un pauv’ type!« , lâche un voisin.
Chez le frère de Jabert, c’est l’incompréhension. Ce dernier insiste : « Mon frère on le savait ça n’avait jamais été une lumière quoi… Puis qu’il a pas cherché à cacher le corps ou quoi en plus… Il est pas intelligent quoi« . Sa femme soulignera également « Jabert il était violent de toute façon, dès qu’il perdait à la Playstation il battait son fils… Une fois il a même poursuivi son chien dans la rue parce qu’avait chié dans son lit tiens…« .
C’est la troisième meurtre de cette nature en 5 ans dans cette banlieue sud-est de Lens, dont le taux de pauvreté a bondi depuis la crise de 2008.
Jean-David Dreyfus, pour Nordpresse.