Né au Canada, le mouvement du « convoi pour la liberté » a fait des émules en France, et de nombreux manifestants ont convergé vers la capitale ce samedi 12 février pour protester notamment contre les restrictions sanitaires actuellement en vigueur. Et si un arrêté préfectoral visant à interdir la manifestation sur les routes de la capitale a été déclaré, les protestataires ont redoublé de créativité pour affirmer leurs revendications en toute légalité.

Il est 8 heures du matin, en ce début de week-end. Fabrizio, 33 ans et fervent opposant au pass vaccinal, nous accueille non sans vigueur. « On est des sous-citoyens, on n’a plus aucun droit, que des devoirs toujours plus liberticides ! Tout ça pour un rhume de mes couilles, il faut que ça s’arrête », déclare-t-il d’emblée.

Fabrizio, comme de nombreuses personnes partageant ses idées, a fait route cette nuit vers Paris pour exprimer son mécontentement. Mais, n’ayant comme d’autres appris que tardivement l’interdiction préfectorale relative aux manifestations dans les rues de la capitale pour ce week-end, celui qui fit le trajet depuis Saint-Grégoire, en Bretagne, lança une initiative pour le moins originale. Lui-même le dira on ne peut mieux : « on va bloquer la Seine, ils pourront rien faire ».

C’est ainsi que Fabrizio gara sa voiture personnelle, une Fiat Uno, en plein milieu du fleuve le plus célèbre de France, à deux pas du champ de mars. Malheureusement pour lui, l’engouement autour de son initiative s’avère très faible, puisque son véhicule est actuellement le seul à faire obstacle à la navigation fluviale. Sans compter que, ne lui en déplaise, son auto est désormais classée épave. Une belle occasion de profiter de la prime à la conversion pour ce jeune homme qui rêvait d’acquérir un véhicule sportif, car comme il le dit si bien, « c’est mes impôts qui paient, c’est normal ».