L’ensemble des dirigeants politiques ont annoncé leur participation à la « marche blanche » organisée mercredi 28 mars après le meurtre de Mireille Knoll, une octogénaire juive tuée à Paris, même si le Crif a assuré que le FN et les Insoumis n’étaient pas les bienvenus. Finalement, c’est même une immense part de la population qui a été interdite de marche.
« Le Crif refuse que nous venions sinon je serais bien évidemment allée à cette marche blanche avec d’autres députés FN », a déclaré à l’AFP Marine Le Pen. Dans un communiqué publié dans la soirée, le FN, « nonobstant le message discriminatoire incompréhensible du Crif », « appelle ses adhérents et ses sympathisants à se joindre à la marche blanche organisée en hommage à Mme Mireille Knoll ».
Le Crif durcit sa position envers Jean-Luc Mélenchon dans un tweet
Le chef de la file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a aussi prévu de venir. Dans un premier temps, le patron du Crif a estimé que le leader politique pourrait se rendre à la manifestation, et se mettre « où il veut dans le cortège », tout en relevant une « contradiction » entre sa présence et son soutien au « boycott d’Israël BDS » qui exprimerait, selon le responsable communautaire, « une haine de l’Etat d’Israël et des juifs ».
Mais dans la soirée, M. Kalifat a durci sa position en déclarant le leader des Insoumis et ses troupes persona non grata: « Soyons clairs ni Jean Luc Mélenchon et les insoumis ni Marine Le Pen et le FN seront les bienvenus demain », a-t-il écrit dans un tweet.
Jusqu’au twist final
Dans un tweet en fin de soirée, le CRIF a finalement annoncé que seul Manuel Valls pourra manifester lors de la marche blanche. Une décision acceptée avec plaisir par le principal intéressé qui a l’habitude de marcher seul.